RCI - Eco-lieu

Dans le prolongement des travaux sur le RCI, le RCI Écolieu (RCI-E) a vu le jour grâce à une équipe de recherche pluridisciplinaire dédiée, composée de :

• Cécile Ezvan (docteure en philosophie, professeure d’éthique et de RSE associée à Excelia Business School),
• Hélène L’huillier (docteure en économie, chercheuse associée au programme CODEV de l’ESSEC et consultante indépendante au sein d’une CAE en Occitanie),
• Fanny Argoud (doctorante en sciences de gestion au LEST), et
• Cécile Renouard (docteure en philosophie, professeure d’éthique à l’ESSEC Business School, aux Mines de Paris, et aux Facultés Loyola Paris).

Fin 2019, une recherche-action autour du bien-vivre dans les éco-lieux a été initiée par le Campus de la Transition et la Coopérative Oasis. En effet, si ces lieux constituent des laboratoires à petite échelle expérimentant des modes de consommation et de production à faible empreinte environnementale, aucun outil de référence n’existant pour évaluer leur contribution sociale, alors même que la volonté de développer des liens de qualité, en interaction avec leurs territoires et les milieux vivants fait partie des valeurs fortes de ces lieux.

La question de recherche était la suivante : « Dans quelle mesure l’analyse en termes de capacités relationnelles est-elle pertinente pour mesurer le bien-vivre en éco-lieu ? »

Pour cela, une étude financée par l’ADEME et le FSE sur trois ans a été menée entre 2020 et 2022 par une équipe de recherche pluridisciplinaire réunie autour du Campus de la Transition en mobilisant des méthodes mixtes qualitatives (visites terrain approfondies sur dix lieux) et quantitatives (questionnaire auprès de 120 habitants de ces lieux). 

Cette recherche-action a permis de construire un nouvel indicateur de capacité relationnelle, articulé autour de cinq sphères de relations :

1. rapport à soi
2. relations à l’intérieur du lieu
3. relations à l’extérieur du lieu
4. rapport à la société
5. rapport à l’environnement

La méthodologie de recherche tire parti à la fois de l’ancrage théorique des communs et des capacités et de l’observation sur le terrain. 

Il y a eu de nombreux aller-retours entre le terrain et la théorie avec plusieurs explorations de terrain pour formuler les hypothèses et ensuite étendre l’étude à d’autres éco-lieux. Au total, 100 entretiens semi-directifs ont été conduits, des observations participantes de deux à quatre jours dans chacun des 10 éco-villages ont été menées, sans oublier le travail de compréhension et décryptage de documents internes fournis par les structures.

Les résultats de l’étude ont fait ressortir une capacité relationnelle élevée dans les dix éco-lieux concernés, soutenant l’hypothèse d’une corrélation entre modes de vie sobre et qualité des relations. L’étude a également mis en avant des éléments structurants du bien-vivre au prisme de la qualité relationnelle que ces modes de vie permettent.